Bleu n'est pas seulement de mer, mais aussi de montagne. Du haut des sommets cramés par le soleil, on admire la houle du relief ; c'est l'autre mer, d'où vient ce poème. Sur certaines crêtes, comme en Corse, on voit la Méditerranée.
L’éblouissement du randonneur
Le ciel qui s’allume à l’aube rouge,
La houle bleue des montagnes, puis les plages,
Le sol lunaire des cols déserts
Et vous, sous le burin du soleil,
La douceur consolante des panoramas grandioses,
L’eau de source, bue à même la roche,
Les rares étendues moelleuses et vertes,
Le vrombissement de la circulation estivale des insectes,
Leur symphonie délicieuse la nuit,
Ces fleurs inconnues qui vous sourient,
Le peuple fraternel des arbres ancestraux et lents,
Le ressac de la forêt soulevée par le vent,
Le mugissement de l’air ou son murmure dans les gouffres,
La caresse de la fraîcheur sur les corps qui souffrent,
En contrebas la cavalcade d’un torrent,
Et scintille au loin ce ruban d’argent,
Soudain le refuge, dont la vue calme l’espoir en sueur,
Dans le jour qui s’en va silencieux, comme un abîme la prière,
Et la Bible du firmament étoilé,
La Vérité.
Comme une envie d'y être