J'ai écrit le poème que voici durant l'une de mes retraites annuelles, dans une solitude située en surplomb de la mer. Une des plus belles semaines de ma vie.
Pas de mots
Aucun n’est venu ; pas un pour s’élever dans la rumeur marine.
Inaptes à la splendeur bleue,
Anéantis par le soleil mourant sans bruit
Sur un ciel peinturluré de saignements sublimes, et lents,
Trop attendris peut-être par la vie des oiseaux dans l’Eden des arbres,
Ou simplement émus par le sable enchanteur ou la joie fluorescente de l’herbe,
Les mots ont déserté, me laissant seul,
Seul et silencieux dans ma retraite avec Dieu.
Oh ! Deux ou trois se sont bien approchés de moi,
Mais ivres de joie, plus un n’était en mesure d’aligner une phrase.
Quelques-uns pour finir ont consenti à se traîner là, sur la feuille,
Comme des manants aphones incapables de nommer le prince éblouissant de l’être ;
Pas un n’a su dire ce que j’ai vu.
D’ailleurs, qui l’aurait cru ?
Une profonde évocation ! Le Puffin Cendré que je retrouve lors de mes Solos, en mer, se nomme " Ange - Puffin ", petit Albatros de Méditerranée... Intenses moment, sillages à partager ! Magnifique poésie ...
C'est l'A mour qui parle dans tes poèmes...
C’est tout simplement magnifique !
Combien de fois ai-je écrit sur l’incapacité à dire la Beauté indicible !!!
Je crois que tu l’as parfaitement exprimée!
Pas un mot n'est venu,tant mieux... Ils auraient égratigné ce que mon âme à vu ...