Source et sommet, Première partie : Jésus-Amour (I)

I -

En plein centre ton Cœur.

La foi chrétienne est foi en ton Amour ;

c’est là toute ma vie, toute ma religion.

Les psaumes reviennent toujours à ton Cœur

énorme,

à ton Amour « plus grand que les cieux. »

Au cœur de mon existence, il y a donc ton Amour.

Mon célibat en est la trace, la brûlure.

Tout est parti de là, de ton Cœur éclatant, et de cette expérience :

tout en toi m’aime.

Tout en toi m’aime, 

et ton Cœur est l’astre rouge qui a illuminé ma vie ; 

MERCI !

Si je ne puis voir dans tes mains la marque des clous,

j’ai du moins sous les yeux la flaque rouge du Calice,

et la Messe est pour moi ton Amour.

Inséparable que tu es devenu du Pain et du Vin,

à toi j’accède via ce voile des apparences.

Pour moi tu t’es fait sacrement

et c’est là tout mon monde.

Des dizaines de milliers de fois sur l’autel à moi tu t’es offert,

par cette bouchée qui contient tout, tu m’as comblé.

Une gorgée, une seule gorgée, et c’est le paradis !

Ô mon cher Saint Sacrement,

de toi à moi giclent l’eau et le Sang,

déluge rouge et bleu qui tombe silencieux sur le monde,

car « l’abîme appelle l’abîme. »

En matière de don, tu ne connais que cette profusion,

et nul n’est entier comme toi.

As-tu jamais su compter ?

Généreux comme le feu qui toujours entièrement se donne,

ou comme la lumière qui ne retient rien d’elle-même,

c’est sans mesure que tu aimes,

sans mesure que tu saignes.