Des poèmes maritimes, sur la mer et l'infini. Le recueil s'intitule Amour bleu. J'ai eu à cœur de vous le partager au fil des jours, et c'est ainsi qu'est né ce blog. D'autres écrits viendront s'y ajouter.
Voici le poème d'ouverture, écrit un été sur l'île de Lérins :
Bleus paysages
Terrible et sereine majesté des bleus paysages,
Tu fais s’élever, volplaner, l’oiseau blanc de mon esprit subjugué.
Mais c’est toi et nulle autre qui, d’une main pourtant caressante, lacères
L’homme immobile qui se tait devant toi.
Car rien ne dure et mille fois se rouvre la blessure :
Tu t’en vas. Toujours, tu t’en vas sans rien laisser ; pas une miette, pas un mot,
Rien qu’un souvenir, du temps révolu qui ne sera plus jamais.
Tu t’en vas au moment même où – toute ma peau contre toi – je bois par les yeux ta douceur.
Oh ! Tu n’es certes pas responsable de ces ravages sourds et ignorés !
Celui qui t’a faite de brumes splendides et colorées,
C’est Lui qui l’est, Lui qui fait vivre et m’arrache à cette vie.
Par-delà ton immortelle beauté, c’est Lui que je désire,
Lui en qui je crois sans le voir encore,
Lui que j’aime sans l’avoir vu.
Ma grand-mère, poétesse russe dont je partageais la passion, grande amoureuse de Dieu et qui écrivait ses poèmes en allemand, alors que j'étais auprès d'elle à ses derniers instants, me dit lors d'une extase et en ravissement, en français mais avec son accent russe dont elle ne put jamais se départir : Ma chérrrrie, "la poésie, c'est l'arrrrt de sublimer les émotions humaines..."
Je vous lis, Père... Vous êtes la continuité de ces êtres qui subliment les mots par leur esprit flamboyant...
Merci de ce partage précieux pour élever le nôtre ...
J