Dans le recueil Amour bleu, j'ai inséré ce poème inspiré par une promenade près de l'Almanarre :
La lueur du phare
A l’heure où le littoral mauve doucement s’éteint,
Quand, paisibles dans la nuit
Les feux sur la côte alignés scintillent,
Son clair signal, dans le lointain, va et vient.
Alors que tambourine sur moi la fraîcheur du large,
Tandis qu’ourlées d’écume les vagues déferlent et bruissent,
Ce rondo muet de l'étoile ouvre une écluse de langueur, de désir,
Et je m’élance vers Dieu le cœur gonflé comme une voile.
Ah ! Être face à face avec l’Amour qui m’a fait !
Rien de vaste, rien de beau sur cette terre
Qui ne m’embarque sur le grand vaisseau ailé du Désir.
Ce soir encore, l’astre fait de mains d’hommes brille.
Il veille et parle d’arrivée à bon port ;
« Ton voyage prendra fin », lance la lueur du phare.
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