Je ne suis jamais satisfait de ce que j'écris. Et pourtant j'écris.
Bribes de lumière.
III -
Quand tu tournes vers nous ton visage,
c’est comme si tu mettais ton Cœur en avant.
Ta posture semble vouloir dire : « A vous je me présente par Amour,
ce sont mes entrailles que ma face dévoile. »
Ta Poitrine me reçoit.
Tu t’es dressé comme une tente parmi nous,
et le rideau est ouvert pour quiconque veut entrer.
Tu tournes vers moi ton Coté ; c’est ma place tout contre.
A la Table sainte tu te donnes toi-même.
A la table des pécheurs, ton premier pas constamment étonne.
Tu n’es pas seulement ouvert, tu es l’accueil en personne,
et ta bonté nous baigne quand tu t’approches de nous ;
baignades où l’on renaît.
Tu pensais à moi dans ton palais,
alors tu m’as fait,
comme par nécessité.
Tout en toi m’aime, à présent je le sais.
Tout en toi me veut,
sans autre raison que toi-même.
Tu aimes parce que tu aimes,
Jésus-Amour.
Ta présence est comme nulle autre
quand tu marches à mes côtés,
quand tu t’assois pour parler,
quand tu nous emmènes sur un coin d’herbe pour qu’on ne fasse que se regarder.
« Demeurez en mon Amour. »
La prière naît de la certitude d’être aimé.
La prière, c’est surtout des regards qu’on échange.
Des regards yeux fermés.
Devant toi, fermer les paupières c’est donner un baiser.
Mes yeux clos veulent dire : « Je t’aime. »
Sur les vertes prairies de l’oraison tu fais paître l’âme brebis,
et le festin c’est toi-même, Berger qui donnes ta vie.
Dans la gloire, tes brebis lèchent encore la marque des clous,
ces trous que tu as encore
comme l’entaille faite au cou des agneaux qu’on immole.
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