En cette période estivale, je souhaite à tous un peu d'évasion, ne serait-ce qu'en lisant un poème d'Amour bleu...
Partir
Voir un navire qui passe au loin suffit
Pour que se rouvre comme une blessure ce désir :
Partir.
Partir au-delà,
Vers d’autres terres, d’autres cieux,
Sentir ce désir véhément d’autre part, d’autrement.
Des mots de l’Ecriture tournent dans ma tête
Comme ces oiseaux de mer tournoient devant moi :
« Ce que nous attendons selon sa promesse,
Ce sont des cieux nouveaux et une nouvelle terre,
Où la justice habitera. »
Un jour, je m’en irai,
Et sur le Nouveau monde je mettrai les pieds.
J’aurai laissé tout tracas,
Il n’y aura plus de rien de laid, plus rien de vil,
Plus rien de trop ;
Il n’y aura plus tous ces crachats sur l’œuvre de Dieu grandiose.
Sur le ferry au large une nuée d’or pleuvait,
Et du centre de l’aura
Un grand trait jaune scintillait jusqu’à moi.
Il courait sur les flots,
Sautait tout en haut du rocher,
Devenait rose en mourant sur ma peau.
Voir un navire qui passe au loin suffit
Pour que se rouvre comme une blessure ce désir :
Partir.
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